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aset93

Parents d'élèves: un courage triomphant!

Le 28 mars dernier devait être le tout premier jour de classe de 3 élèves d'âge maternelle du projet "passerelle vers l'école". Mais les agressions antitsiganes perpétrées le 26, deux jours avant, ont brutalement interrompu le projet des familles. Apeurés, les habitants du bidonville se son cloîtrés chez eux, pour protéger leurs enfants.


Parole de maman:


Le 4 avril 2019

" Je me sens terrorisée et mes enfants aussi. Je dors avec mes enfants tout habillés et avec leurs chaussures, au cas où. Mon cœur bat très fort toute la nuit. J’ai très peur que quelqu’un entre pour nous faire du mal. On se dit sans arrêt, ils arrivent, ils arrivent… Je suis traumatisée."



"Il a raté son premier jour d’école à cause de ce qu’il s’est passé. Il devait commencer jeudi. Je me sens triste et à la fois coupable de ne pas avoir pu faire découvrir l’école à mon fils, au plus vite. Je veux que mes enfants apprennent à lire et à écrire. Je veux qu’ils découvrent la littérature, et qu’ils connaissent le plus de choses possibles dans la vie, pour qu’ils puissent accéder à un vrai travail. Je ne veux pas que mes enfants vivent la même vie que moi. Je veux qu’ils se sentent égaux par rapport aux autres."



Les nuits difficiles se sont enchaînées, les jours sont passés, et puis le calme est revenu peu à peu. La peur est toujours présente, mais la vie reprend doucement son cours. Après avoir retrouvé des forces, les parents ont relancé nos médiatrices. "Alors pour Kevin? On en est où? Comment on fait avec l'école? "


Les démarches vers l'école ont pu redémarrer, et c'est finalement jeudi 18 avril 2019 que les trois petits ont découvert leur école, leur classe, leur professeur, leurs nouveaux camarades...Toute petite section, petite section et moyenne section.


Le courage des ces mères et pères de famille est immense. L'accès à l'école est leur victoire.









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