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  • Cristian Damian

Témoignage de Cristian Damian, parent d'élèves

Ex-habitant du bidonville du Samaritain, expulsé en août 2015, Cristian Damian raconte sa rencontre avec l'aset93 et la longue bataille qu'il a mené pour obtenir enfin l'inscription de ses enfants à l'école. Son histoire révèle une part du mécanisme qui exclut les enfants vivant en squats ou bidonvilles de l'école de la République. Aujourd'hui Cristian Damian est engagé au sein d'une association de défense des droits des minorités opprimées.



Je veux dire merci et en même temps chapeau à l'ASET 93 pour le boulot et pour leurs efforts dans la lutte qui l'amène sur les bidonvilles pour que les enfants puissent aller à l'école. Je connais l'ASET 93 depuis quelques années, je les ai rencontré sur le bidonville de La Courneuve quand ils y sont venus avec leurs antennes mobiles donner une chance à des enfants du platz de faire leurs premiers pas vers l'école .


Malgré le refus de la part de la mairie de La Courneuve d'inscrire les enfants du platz à l'école, la chance a souri pour les enfants. L'ASET 93 a commencé à déployer ses antennes mobiles deux fois par semaine, mardi et vendredi pour les enfants du platz. Je peux vous assurer qu'après quelques mois passés j'ai vu des progrès chez mes enfants. Ils regardaient des dessins animés et je leur posais des tas et des tas de questions pour voir s'ils comprenaient quelque chose. Peu de temps après je les regardais jouer dehors et au lieu de parler romanes ils parlaient français. J'étais vraiment content de voir ça et je me disais que même si c'est dans une camion qu'ils vont à l'école, ils progressent.


Après la destruction du platz à la Courneuve, on a trouvé refuge dans une squat à Drancy. Tout de suite j'ai essayé d'inscrire les enfants à l'école mais, comme à la Courneuve, j'ai eu des problèmes. Ils ont refusé. Au vue de tout ça, j'ai pris contact avec l'ASET93 qui a fait tout son possible et on a réussi à faire l'inscription des enfants à l'école. Je suis soulagé que les enfants ne régressent pas et qu'enfin ils puissent voir à quoi ressemble une vraie école.


Après quelques semaines, à la sortie de l'école, le maître des enfants me demande quelques minutes pour parler... J'ai pensé sincèrement qu'ils avaient fait une connerie, mais il commence à me parler de leurs progrès et me dit qu'il ne s'attendait pas à les voir si vite à ce niveau-là. Puis je lui explique notre situation, tous les problèmes qu'on a rencontré pour qu'ils puissent intégrer une école, que même s'ils n'avaient pas accès à une vraie école sur le bidonville de La Courneuve, l'ASET 93 venait deux fois par semaine avec des antennes mobiles travailler avec les enfants du platz. Après notre discussion il s'est montré très indigné par le fait que les maires refusent le droit des enfants d'aller à l'école .


A la fin de mon témoignage je veux vous dire que tout ça c'est une partie des problèmes que les gens qui habitent dans des bidonvilles et des squats rencontrent chaque fois. Mais il y en a beaucoup d'autres: le refus de domiciliation à la mairie, la discrimination etc....mais grâce à des associations comme l'ASET 93, qui luttent contre ce système administratif malade, j'espère que mes enfants auront un avenir meilleur .


UN AVENIR MEILLEUR COMMENCE SUR LES BANCS DE L'ÉCOLE.


Visionnez le témoignage de Cristian Damian suite à l'expulsion du Samaritain - 13/09/2015



Lisez l'article "La Courneuve, c'est pas la fête pour toute l'Humanité" - Là-Bas si j'y suis - 11/09/2015







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