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Refus de scolarisation à Saint-Ouen: notre point de vue

aset93

Connaitre notre point de vue:


Le 8 décembre 2015, les enfants vivant dans le bidonville de la rue Ardoin entraient pour la première fois dans nos antennes scolaires mobiles. 2 jours par semaine de préparation à la scolarisation, 5 heures par jour. Dès le retour des vacances de Noël, nous avons écris au maire de la ville, Monsieur Delannoy et à son adjointe à l'Education, Madame Kousmann pour demander un rendez-vous afin de présenter notre action et de proposer une collaboration.


Extrait:

L'association ASET 93 œuvre pour accompagner vers l'école les enfants en situation de déscolarisation, en Seine Saint Denis.


Dans le cadre de cette mission, trois enseignantes de l'Éducation Nationale travaillent en Antenne Scolaire Mobile avec les enfants des bidonvilles. Depuis le 8 décembre 2015, elles font classe sur votre commune aux jeunes audoniens non scolarisés du bidonville de la rue Ardoin, deux à trois jours par semaine.

"Elles assument une mission temporaire de scolarisation pour des élèves dont la relation au système scolaire est encore précaire. [...]Elles ont vocation à être des dispositifs transitoires qui doivent évoluer vers une scolarisation en école ordinaire" (extraits du BO de l'Education Nationale - circulaire n°2012-142 du 2-10-2012).


Parallèlement, un médiateur scolaire de l'ASET93, accompagne les familles dans les différentes démarches administratives et établit le lien entre les institutions et les parents. Il réalise ensuite un suivi individuel des parcours scolaires, épaulé par les 3 enseignantes qui peuvent être "personnes ressources" au sein des établissements scolaires de la ville (documents de suivi de l'élève, évaluation des besoins en commun..etc.).


Dans la certitude que vous partagez notre souci de scolarisation et d'intégration dans les meilleures conditions des enfants habitant rue Ardoin, en adéquation aux préconisations de l'Éducation nationale pour les élèves allophones arrivant en France (Bulletin officiel n° 2012-141 du 2 octobre 2012), nous souhaiterions vous rencontrer afin de vous présenter notre action, avant d’étudier avec vos services, si vous le souhaitez, les meilleures modalités pour faciliter et accompagner leur accès à l'école.


Nous avons attendu une réponse en vain. Et c'est au mois de mai que la mère de Darius, a déposé une première demande d'inscription en mairie. Dossier complet. Dossier refusé. Le Défenseur Des Droits est saisi.


Lorsque le 30 août, le dossier est refusé une seconde fois, l'Inspection est informée et la Préfecture se saisit de l'affaire. William Delannoy, campe sur ses positions déclarant le 16 septembre dans le Figaro:


Les associations “veulent me faire passer pour le vilain petit canard mais en définitive, c’est elles qui instrumentalisent les enfants et qui politisent cette question. L’expulsion du campement est prévue le 14 octobre prochain. Elles savent très bien qu’en scolarisant les enfants, ce sera un argument de plus pour s’opposer à cette évacuation. À un moment, je dis stop”.


Neuf mois après notre arrivée à Saint-Ouen, quatre mois après la première demande d'inscription auprès de la mairie, cette mère a enfin obtenu le droit d'amener son fils à l'école. Elle ne passera pas par la case "mairie" car William Delannoy refuse toujours l'accès à l'école pour les enfants du bidonville.

Pour répondre au maire, l'accès à l'école n'est pas un "argument", c'est un droit! Et ce droit-là, n'attends pas. A présent, restons vigilants! Chaque refus de scolarisation sera dénoncé publiquement et combattu.


Instant d'apprentissage - Préparation à la scolarisation en antenne scolaire mobile -

Saint-Ouen - Septembre 2016

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