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Bidonville de Bobigny: la justice a rendu sa décision ce matin

La justice a rendu sa décision ce matin en faveur des familles habitant sur le bidonville des Coquetiers à Bobigny.


Les enfants scolarisés vont pouvoir faire leur rentrée en septembre !


Les familles roumaines et bulgares qui vivent sur le bidonville de la rue des Coquetiers, à quelques encablures de la mairie et de la préfecture, peuvent en fin souffler.


Le terrain, menacé d’expulsion par le nouveau maire de Bobigny Stéphane de Paoli ne sera pas évacué. En effet le tribunal de grande instance de Bobigny a rendu la décision ce matin, la ville de Bobigny a été déboutée dans son référé.


Le bidonville dit des Coquetiers abrite 300 personnes environ, la plupart d’entre eux y vivent depuis plus de trois ans. Grâce à l’action de l’association ASET 93 ainsi que celle du Collectif local de soutien aux familles, 90 % des enfants sont scolarisés, soit plus de 60 enfants. Grâce à l’engagement de l’ASET 93 et de ses partenaires associatifs, de nombreux projets ont pu se développer : accompagnement social, accompagnement sanitaire et tout particulièrement le suivi scolaire. En effet la relative stabilité de ce terrain permet à une vingtaine d’enfants de bénéficier d’une séance hebdomadaire de soutien scolaire avec nos bénévoles. De nombreux enfants participent également aux activités périscolaires proposées par la ville de Bobigny, notamment au sein des centres de loisirs municipaux.


Ce bidonville fait figure d’exception dans le département de Seine-Saint-Denis et en Ile-de-France de part le nombre d’enfants scolarisés.

Actuellement en Seine-Saint-Denis nous estimons que sur les 1500 à 2000 enfants vivant en bidonvilles en âge de scolarisation obligatoire, seulement 10 % fréquente les bancs de l’école. Nombre de ces enfants vivent en France depuis des années, certains sont nés sur le territoire français. Or, les expulsions répétitives dont sont victimes les familles, les obstacles administratifs ainsi que les communes qui refusent en toute inégalité l’inscription des enfants roms sont autant de barrières qui rendent le chemin de l’école difficilement franchissable. De fait, envoyer son enfant à l’école devient un rêve irréalisable pour beaucoup de parents.


Les habitants des Coquetiers sont aujourd’hui des citoyens balbyniens soulagés. Les familles sont heureuses de cette chance rarement donnée à celles des autres bidonvilles : savoir que leurs enfants vont pouvoir faire leur rentrée scolaire en septembre prochain.


Slavka Radenez et Baptiste Pascal d’Audaux.


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